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Plœuc-L’Hermitage(22): Le temple de la boule bretonne va-t- il disparaître ?

LePoteau

Émotion plus que palpable lundi, en début d’après- midi, au boulodrome du Poteau.

En principe, c’était le dernier concours organisé par les époux Vetel : 120 joueurs en triplettes venus en découdre aux points, mais l’essentiel n’était pas là. Les coeurs étaient gros après la fermeture officielle du boulodrome : « Où allons nous assouvir notre passion, deux fois par semaine, et toute l’année ? » , s’inquiètent les habitués. Le Poteau, un lieu mythique et unique Depuis 1982, les boules ont toujours roulé au Poteau. L’arrivée de Daniel Vetel, venu de Collinée, donna de l’ampleur au bar- épicerie, avec terrains de boules, qui est devenu une institution.
Avec Firmin, son beau- père, Daniel érigea quatre jeux couverts, puis deux autres et encore six de plus, portant à douze le nombre d’allées couvertes, sans compter les dix allées extérieures. C’est pourquoi, le Poteau est devenu peu à peu le temple de la boule bretonne du secteur. Une entreprise unique en Côtes d’Armor.

« Les boules roulent ici tous les jours » , précise André de Launay, un habitué des lieux. L’Union bouliste ploeucoise, mais également les associations extérieures ( Plédran, Plaintel…) y organisent leurs concours. Le maître des lieux se réserve les lundis, vendredis et dimanches pour ses concours maison.

Quelques raisons d’espérer Bien que le patron ait été catégorique, « si nous ne trouvons pas un repreneur, je rase tout » , personne ne verrait d’un bon oeil la disparition de ce boulodrome. Des offres ont été faites, notamment de la municipalité. Voilà plusieurs mois déjà que propriétaires, associations et municipalité réfléchissent au problème, mais en vain.

Lundi après- midi, les habitués du Poteau avaient tenu à témoigner leur reconnaissance au couple Vetel. Gérard Boscher, Jeannine Sohier et Bernard Rault leur ont offert des cadeaux souvenirs. Marie- Pierre Rault a lu un poème en forme d’acrostiche, en alexandrins bien ciselés, signé Georges Boulaire (un Nantais, Ploeucois de coeur) qui synthétise parfaitement l’histoire de ce boulodrome. Pierrick et René ont sorti leurs pianos à bretelles pour égayer les quelque 200 boulistes.

Daniel est resté évasif sur le devenir de son boulodrome. On l’a senti moins affecté que certains clients qui avaient du mal à retenir leurs larmes.