Guingamp(22) : Pour elles, la boule bretonne est un véritable sport

Elles représenteront l’Association bouliste guingampaise, lors du prochain Open de Kergoz (Côtes-d’Armor). Ces boulistes féminines entendent bien tenir la dragée haute avec leurs homologues masculins…

En ce lundi après-midi, elles sont à Grâces pour participer au premier challenge Guy-Quémener. Et Nadine, Lisa, Sandrine, Marie, Caroline, Julie et Christine ne sont pas là pour faire de la figuration. Passionnées de boule bretonne, toutes sept profitent de l’occasion pour s’entraîner avant l’Open de Kergoz. Un rendez-vous pour lequel la gent féminine sera sous-représentée… Or, si elles risquent fort d’être en effectif réduit, les joueuses ont bien l’intention «  de briller, en damant le pion à ces messieurs…  »

« De plus en plus de femmes »

” Nous sommes en petit comité « , reconnaît Nadine, l’épouse de Michel Le Guern, le président de l’Association bouliste guingampaise, à l’origine de ce grand concours.  »Mais, on compte de plus en plus de femmes et jeunes femmes adeptes de cette discipline », renchérit son mari. Et lorsque la mayonnaise prend, les boulistes féminines ne font pas dans la dentelle. «  Nos adversaires masculins ne sont pas toujours fiers de jouer contre nous  », glisse Sandrine. Qui souligne qu’elle apprécie particulièrement de jouer en quadrette.

D’ailleurs, ces dames étaient dans les rangs des engagées lors de la précédente édition de l’Open de Kergoz. «  La meilleure quadrette a été guingampaise  », remarque fièrement Nadine. Une joueuse au beau palmarès qui, l’an dernier, a remporté le titre de meilleure joueuse de pen eus pen, à Louargat.

« Un sport à part entière ! »

«  Il y a très peu de concours réservés aux femmes, intervient Marie. Le seul qui existe dans la région est celui de Louargat.  » L’occasion pour Michel Le Guern d’annoncer qu’il aimerait mettre en place un challenge purement féminin, pour l’open de l’an prochain. Une annonce qui n’est pas sans séduire la fidèle équipe. Car toutes avouent qu’elles aimeraient avoir plus souvent l’occasion de se mesurer entre elles. «  On ne joue pratiquement que l’été, déplore Caroline. C’est dommage. Car quand tu as la main, t’as la main !  »

Et si, pour elles, les boules bretonnes s’avèrent une véritable passion, elles constituent «  parfois, un défouloir. Mais elles représentent avant tout un sport à part entière  », revendique Sandrine. Qui indique que les trois qualités requises pour se faire sa place dans cette discipline sont «  l’adresse, la précision et la concentration  ».

Source : Guingamp. Pour elles, la boule bretonne est un véritable sport