Plumelin(56):  Joël Martin est un expert de la boule bretonne

MjAxOTExMDI0ZjljYmNmNWM2OTU0Y2M4MTA1Zjk2ZDdkNDE0ODU

« À ma 50e coupe, j’ai arrêté de compter, j’en avais trop », lance Joël Martin en montrant tous ses trophées bien rangés sur des étagères pour mettre en valeur ses distinctions obtenues depuis qu’il éprouve une passion ardente pour ce sport populaire en Bretagne, à savoir la boule bretonne.

Pour lui, la pratique de la boule bretonne se réduit même à deux départements : le Morbihan et les Côtes-d’Armor.

Un concours par semaine

Originaire de La Chapelle-Neuve, et installé à Plumelin en 1981, cet ancien technicien de la filière porcine, aujourd’hui à la retraite, a découvert la boule bretonne à la trentaine. « C’est un gars de Plumelin qui m’a appris à jouer, indique Joël. Je me suis inscrit au club de boules de Locminé. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à courir les concours. Selon un calendrier, j’en choisissais un par semaine et au mois d’août plus que cela. Il s’agissait de concours départementaux, fédéraux ou du secteur. »

Dans les alentours, Joël n’a pas manqué, notamment, le concours organisé par les Amis de Saint-Jean-du-Poteau, à Plumelin, lors de leur fête annuelle. « Celui-là, je l’ai gagné cinq fois. »

Au Trophée de La Gazette, il a remporté treize coupes. « Une seule fois pour le premier prix, en 2003. »

Deux championnats du monde

La coupe qu’il affectionne le plus c’est peut-être celle gagnée en juin 1998, lors du concours mis en place par le club de Lorient, à Kervignac. « C’est une belle pièce . » Joël était aussi heureux d’empocher l’argent qui accompagnait la coupe. « Cela couvrait l’engagement, la boisson, mais je ne comptais pas l’essence que je dépensais. »

Le Plumelinois a eu de grandes satisfactions aussi en raffa-volo, qui s’apparente à la boule bretonne, la grande différence étant dans l’annonce des coups que l’on va jouer et dans le fait que cela se joue sur tapis et sur terre battue. En raffa volo, il a participé au championnat d’Europe, à Queven, avec le club de cette ville qui a terminé cinquième. Mais aussi aux championnats du monde, deux fois : en 1996, à Chicago, avec l’équipe de France, dont Joël était le capitaine, arrivé 5e, et en Italie, en 1998, lors desquels les Français ont fini 9e« Chaque coupe a son histoire et il s’en souvient trente ans plus tard », s’étonne sa compagne Jeanne.

« Je joue pour gagner »

Depuis une douzaine d’années, Joël ne joue plus à la boule bretonne. « On n’a plus le droit de tirer en sous-main et, malgré les entraînements, je n’ai pas réussi à m’habituer à la pleine main. »

Du coup, il s’est tourné vers la pétanque qu’il pratique au sein du club de Pontivy, en compétition et au club local, Péplum, en loisir. Il consacre cinq jours par semaine aux entraînements et aux compétitions.

« Néanmoins, il a trouvé quelqu’un pour jouer à la pétanque lorsqu’on était en vacances à La Réunion », précise Jeanne.

L’adresse, la concentration, la tactique, c’est ce que Joël aime dans la boule bretonne et la pétanque. « Mais je joue pour gagner », ne manque-t-il pas de souligner.

Source : Plumelin. Joël Martin est un expert de la boule bretonne